Etymologie
Le nom de la commune apparaît pour la première fois dans un acte notarié de 1417 sous la forme “Mennil”, puis a été plusieurs fois transformé au cours des siècles : “Maigny (1430), Maingnil (1436), Maignil (1450), Mesnil (1505), Le Mesnil (1568), Le Maisnil (1656), Le Menil (1775). Il viendrait du mot latin “mansionile”, terme désignant au Moyen Age un lot de terre et la maison attribués à un tenancier, peut-être un payson donné à l’abbaye de Remiremont et installé ici pour mettre en valeur des terres jusqu’alors couvertes par la forêt.
Origine
La commune du Ménil est née du rattachement des deux anciens villages du Ménil et de Demrupt, et a toujours connu d’étroits rapports avec la vallée de la Haute Moselle.
Le village fut longtemps un hameau rattaché au ban de Ramonchamp qui regroupait toutes les localités de Bussang à Remanvillers, et qui appartenait à la grande prévôté du chapitre de Remiremont. Dès 1733, le village possède sa propre administration. L’Eglise est construite entre 1733 et 1735 et reste annexe de Ramonchamp. Le Ménil prend son indépendance en 1735 en devenant une paroisse puis obtient le statut de commune sous la Révolution.
Histoire du textile
La commune a connu un passé textile très important, comme en atteste le nom des habitants : les “Guédons”. L’origine de ce nom vient des habitants qui filaient beaucoup de coton. Après l’avoir cardé, ils en prenaient une poignée qu’ils tenaient dans la main gauche tandis qu’ils filaient avec la main droite. Cette poignée était appelée un “guédon”.
Le travail de fibres de textiles, chanvre puis coton, existait déjà au Ménil bien avant la révolution ; comme beaucoup de localités, le village comptait au moins un tisserand dès 1700.
Le deuxième moitié du XVIIIe siècle vit l’apparition de l’industrie cotonnière en Alsace, en particulier à Wesserling. Ces entreprises distribuaient le coton à des fileuses de la montagne vosgienne, et le Ménil faisait partie de ce réseau. Le tissage supplantera le filage du coton quelques années plus tard.
En 1831, 3 ateliers de tissage sont recensés sur la commune. C’est à partir des années 1840 que les véritables usines textiles vont ouvrir leurs portes. La dernière a fermé en 1989.
Croix de Guerre
Le Ménil a obtenu une citation à la Croix de Guerre le 11 Novembre 1948, en raison du rôle qu’ont joué ses habitants pendant les mois d’Octobre et Novembre 1944. En effet, au cours de ces deux mois, le villlage fut situé entre les lignes françaises et allemandes. Les habitants ont pendant cette période caché et soigné des parachutistes blessés du Ier régiment de chasseurs parachutistes, guidé les patrouilles Françaises jusque dans les lignes allemandes, rapatrié des blessés, guidé la population des communes avoisinantes pour lui faire gagner les lignes françaises et la France libre.
Une cérémonie de remise officielle de la Croix de Guerre eut lieu le 25 juin 1950.
Les documents d’époque sont consultables ici
Patrimoine
Eglise Saint Blaise: Construite en 1733 et remaniée au cours du XIXe siècle. Cet édifice est doté d’un orgue fabriqué par Jean-Nicolas Jeanpierre en 1835 et transformé par Henri Didier en 1871. Cet orgue composé de boiseries en sapin et de tuyaux de façade en étain verni fait l’objet d’un classement. A noter également les vitraux du chœur datant de 1947, œuvre de maître Loire, verrier à Chartres, et la présence d’un retable du 16e siècle.
Chapelle de la Pitié: Autrefois connue sous le nom de chapelle du Beaudevé. Bombardée par l’artillerie alliée le 20 octobre 1944, reconstruite par l’abbé Cunat en 1948 avec l’argent des dommages de guerre, et rénovée en 2012 par l’association La Voye. Un article avait été écrit pour l’inauguration de la chapelle suite à ces travaux de rénovation à consulter ici
Chapelle de la Tête des Champs, dite Notre Dame de la Salette: De petite dimension, elle abrite une statue rapportée du sanctuaire de La Salette en Isère élevé à l’emplacement de l’apparition de la Vierge à 2 enfants en 1846.
Site du Beaudevé: ancienne carrière d’exploitation du granit, elle sert aujourd’hui de mur d’escalade.
Pont Chaly: Vieux pont de pierre sur le ruisseau des Granges
Articles historiques
Rédigés par notre historien et nos mémoires locales et issus d’anciens bulletins municipaux:
Des anniversaires douloureux 1870-1940 (Bulletin Municipal 2020)
Les granges de 1550 à 1900 (Bulletin Municipal 2019)
Centenaire de la grande guerre- 1918 (Bulletin Municipal 2018)
Centenaire de la grande guerre – 1917 (Bulletin Municipal 2017)
Centenaire de la grande guerre – 1916 (Bulletin Municipal 2016)
Centenaire de la grande guerre – 1915 (Bulletin Municipal 2015)
Le Ménil en 1914 et les débuts de la première guerre mondiale (Bulletin Municipal 2014)
Crash du bombardier anglais le 5 février 1944 à la Cote 1008 (Bulletin Municipal 2012)
Les Moulins du Ménil (Bulletin Municipal 2012)